Coronavirus

Pourrions-nous être exposés à d’autres virus ?

18/04/2020

Avec la crise sanitaire que nous traversons en cette année 2020, nous, humains, prenons conscience, de notre fragilité devant le monde du vivant et qu’un tout petit, tout petit, tout petit virus peut être à l’origine de pandémie.

Avec les habitudes alimentaires exotiques, le réchauffement climatique qui va faire resurgir des virus inactifs depuis les grandes périodes de glaciation, l’empiétement de l’homme sur l’environnement et l’habitat d’espèces animales, la possibilité de contracter de nouvelles maladies va être de plus en plus fréquent.

Nous allons devoir maintenant vivre avec cette nouvelle menace qui pèse sur notre espèce.
Des virus mortels, nous en connaissons depuis des siècles et des siècles. Les grandes épidémies de Peste, choléra, tuberculose (1ere maladie issue de la sédentarisation de l’homme), fièvre jaune, fièvre de Lassa, Marburg, Zika, …. ne sont pas nouvelles.
La grippe espagnole qui a fait des millions de morts le siècle précédent, qui était d’ailleurs en provenance de Chine, était déjà un signe annonciateur de ces grandes menaces sur l’espèce humaine.

Plus récemment, les maladies, comme ebola, la dingue, H5N1 modifié, le VIH sont toutes plus préoccupantes car du fait de l’activité humaine et des modes de déplacements, leur mode de propagation peut s’avérer fatale pour l’Homme. Un fameux exemple est celui de la variole en Amérique et l’apparition de cette nouvelle qui a décimé, en plus de l’action des colons, les indiens d’Amérique.

Aujourd’hui nous vivons une nouvelle étape : celui du confinement pour se protéger de cette nouvelle maladie : le Covid 19 dit Coronavirus.

Mais avez vous entendu parlé des hantavirus. Ces virus, transmissibles de l’animal à l’homme, revêtent un caractère tout aussi dangereux avec des symptômes qui ne font pas rêver.

Qu’est-ce qu’un hantavirus?

Un hantavirus est un virus présent dans l’urine, la salive ou les excréments de la souris sylvestre et de certains autres rongeurs sauvages infectés (rats-cotonniers, oryzomys du sud-est des États-Unis, souris à pattes blanches et campagnols à dos roux boréal). Il entraîne une maladie pulmonaire rare, mais grave, appelée syndrome pulmonaire à hantavirus (SPH). Les hantavirus ne peuvent pas demeurer actifs très longtemps une fois hors de l’organisme hôte (moins d’une semaine à l’extérieur, et seulement quelques heures s’ils sont directement exposés aux rayons solaires).

Les hantavirus sont-ils courants?

Les hantavirus ont été signalés pour la première fois au Canada en 1994. Quand les chercheurs ont étudié les autres cas antérieurs, ils ont pu identifier au moins trois autres cas survenus avant 1994, dont le premier en 1989. Depuis 1989, 109 cas confirmés d’infections à hantavirus et 27 décès ont été enregistrés au Canada, selon l’Agence de la santé publique du Canada (en date de janvier 2015).

Comment les hantavirus pénètrent-ils dans l’organisme humain?

Les humains peuvent contracter une infection à hantavirus en inhalant des gouttelettes de salive ou d’urine en suspension dans l’air, ou des poussières d’excréments provenant de rongeurs sauvages infectés, en particulier la souris sylvestre. La transmission peut également survenir lors d’un contact direct entre une matière contaminée et la peau non intacte (éraflée), ou encore, par ingestion d’aliments ou d’eau contaminés.

Aucun cas de transmission de personne à personne n’a été signalé en Amérique du Nord. Quelques cas du SPH survenus en Amérique du Sud donnent à penser qu’il est possible que les hantavirus se transmettent de personne à personne. Cela dit, les virus isolés en Amérique du Sud sont génétiquement différents de ceux décrits en Amérique du Nord.

Quels sont les effets des hantavirus sur la santé?

On appelle syndrome pulmonaire à hantavirus la maladie provoquée par ces virus. Les symptômes du SPH se manifestent 1 à 5 semaines après l’exposition, mais le délai moyen est de 2 à 4 semaines. Cette maladie est extrêmement grave, car environ 40 % des personnes atteintes en meurent.

Elle débute par des symptômes ressemblant à ceux de la grippe. Au stade initial, le travailleur peut présenter de la fièvre, des frissons, des myalgies (douleurs musculaires), des céphalées (maux de tête), des nausées, des vomissements, un essoufflement, un pouls rapide et des troubles gastro-intestinaux.

La maladie évolue toutefois rapidement, et les personnes infectées voient leur pression artérielle chuter de façon anormale tandis que leurs poumons se remplissent de liquide. Une grave défaillance respiratoire, entraînant la mort, peut survenir quelques jours après l’apparition des premiers symptômes.

Comment traite-t-on le syndrome pulmonaire à hantavirus ?

Il n’existe aucun vaccin, traitement ou remède spécifique contre l’infection à hantavirus, mais le dépistage et l’administration de soins précoces dans une unité de soins intensifs peuvent contribuer au rétablissement du patient. Des médicaments peuvent être prescrits aux personnes infectées par un hantavirus pour soulager la fièvre et la douleur, de même qu’une oxygénothérapie (utilisation d’oxygène à des fins thérapeutiques).

Pour en savoir plus :
https://www.cchst.ca/oshanswers/diseases/hantavir.html
– https://www.pasteur.fr/fr/sante-publique/CNR/les-cnr/hantavirus/la-maladie-recommandations