Depuis la crise sanitaire, le télétravail a explosé pour les métiers qui le permettent (rappelons que cela concernerait environ 2/3 des salariés). En 2021, selon l’Insee, en moyenne chaque semaine, un salarié sur cinq avait télétravaillé. Une analyse de la Dares montre aussi une nette augmentation des accords portant sur le télétravail entre 2017 et 2021.
Ce mode d’organisation du travail étant aujourd’hui très présent dans notre société, l’INRS s’est penché sur les bonnes pratiques pour préserver sa santé en télétravail.
Dans un dépliant publié récemment, l’institut rappelle les bénéfices évidents pour les télétravailleurs (notamment la diminution des déplacements quotidiens et une meilleure conciliation vie professionnelle / vie personnelle) et pour les entreprises (optimisation de l’espace de travail, continuité de service en cas d’imprévu, etc.). Mais il liste aussi les contraintes susceptibles de générer des risques professionnels :
– « un isolement et une perte du lien avec le collectif de travail en fonction du rythme de télétravail défini par l’entreprise ;
– une hyper-connexion au travail et de longues journées de travail du fait de l’accroissement des sollicitations par mail et tchat, de la création de nombreux groupes d’échanges, de visioconférences fréquentes, etc. ;
– des difficultés à séparer le temps et l’espace entre le travail et les activités privées.
– un aménagement du poste peu adapté au travail sur écran ».
Face à ces risques, l’INRS propose des mesures de prévention, résumé par quatre phrases clés :
– « Être bien installé » : l’INRS rappelle des bonnes pratiques génériques comme le fait de poser les pieds au sol, d’avoir le haut de l’écran à hauteur des yeux ou encore le dos calé au fond du siège et soutenu par le dossier ;
– « Travailler, c’est aussi bouger » : chaque télétravailleur régulier a pu constater qu’encore davantage qu’au bureau, « la posture assise prédomine largement » en télétravail. Or, cette posture sédentaire prolongée est à éviter. Il est donc recommandé de faire des pauses courtes mais régulières pendant lesquelles il convient de se lever et de faire quelques pas, mais aussi d’effectuer certaines tâches debout comme des réunions téléphoniques par exemple.
– « Organiser sa journée » : le télétravail est propice à des « tâches de de réflexion, de rédaction ou de lecture ». Si possible, la semaine peut être planifiée de façon à garder ce type de travail pour les journées télétravaillés et à profiter des journées aux bureaux pour des réunions, même informelles. L’INRS recommande aussi de « profiter de la pause déjeuner pour sortir et s’aérer ».
– « Echanger, c’est la clé » : l’INRS rappelle qu’il est nécessaire d’utiliser tous les outils à disposition pour « maintenir le lien avec les collègues et la hiérarchie ». Mais attention, il convient de choisir les modes de communication en fonction du besoin : visioconférence ou téléphone pour un retour rapide et mail pour d’autres transmissions d’informations. Les messages écrits (mails, tchat) pouvant avoir un impact plus fort, il convient d’être très vigilants à la façon de les rédiger.
De même, il faut privilégier le plus possible des échanges oraux et/ou en face à face pour éviter tout malentendu.
Basé sur l’article paru sur VP Net